Pourquoi encore faire confiance à l'Oncle Sam ?

Face à la montée des tensions commerciales avec les États-Unis, le Canada commence à douter sérieusement de sa commande d’avions de combat F-35. Le gouvernement canadien avait prévu d’acquérir ces appareils américains, produits par Lockheed Martin, pour remplacer sa flotte vieillissante. Mais la politique protectionniste agressive de Donald Trump pousse Ottawa à reconsidérer sa décision.
En cause : la récente escalade des tarifs douaniers américains sur l’acier et l’aluminium, qui pénalisent lourdement l’économie canadienne et provoquent un refroidissement sans précédent des relations entre les deux pays. Dans ce contexte, acheter américain devient politiquement difficile à justifier pour le gouvernement canadien.
Ce dossier devient un enjeu majeur au Canada, où plusieurs responsables politiques réclament désormais une solution européenne, comme le Rafale français ou l’Eurofighter. Un revirement canadien serait un coup dur pour l’industrie aéronautique américaine, mais pourrait offrir à l’Europe une opportunité stratégique inédite sur le marché canadien.
Entre intérêts économiques, relations diplomatiques tendues et sécurité nationale, Ottawa fait face à un choix complexe : suivre Washington, malgré les tensions actuelles, ou affirmer son indépendance stratégique en se tournant vers l’Europe.
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