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Poutine va-t-il attaquer l'OTAN ?

La tension est palpable à Narva, ville estonienne à la frontière russe. Les provocations sont quotidiennes : brouillage GPS, surveillance aérienne, et maintenant, deux écrans géants diffusant des parades militaires face à l'Estonie.

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by Jules
Poutine va-t-il attaquer l'OTAN ?

La tension est palpable à Narva, ville estonienne à la frontière russe. Les provocations sont quotidiennes : brouillage GPS, surveillance aérienne, et maintenant, deux écrans géants diffusant des parades militaires face à l'Estonie.

Alors que Vladimir Poutine célèbre la Victoire sur l'Allemagne nazie, une question inquiète l'Europe : le Kremlin osera-t-il défier directement l'OTAN ?

C'est ce que nous allons tenter de décrypter, dans votre allongé du jour.

♟️De l'Ukraine à l'Europe

Ce qui avait commencé comme une "opération spéciale" en Ukraine s'est transformé en une "lutte existentielle contre des ennemis lointains".

Poutine a progressivement élargi ses objectifs de guerre pour justifier les pertes russes. Plus frappant encore, l'opinion publique russe a basculé : là où 66% des Russes privilégiaient autrefois le niveau de vie sur le statut de grande puissance, ils sont désormais 55% à préférer la projection de puissance au bien-être économique.

La société russe entière est désormais sur pied de guerre. L'industrie d'armement tourne à plein régime, les paiements aux soldats et à leurs familles représentent 1,5% du PIB, et Poutine utilise le conflit pour justifier une répression intérieure toujours plus sévère.

🪖Des capacités militaires en reconstruction

Sur le papier, les plans sont ambitieux : la Russie vise à étendre ses forces armées à 1,5 million de soldats actifs (contre 1,3 million en septembre). Elle crée de nouvelles formations comme le 44e Corps d'armée en Carélie, le long de la frontière finlandaise, et transforme plusieurs brigades en divisions plus grandes.

Mais la réalité est plus nuancée. Après trois ans de guerre en Ukraine et près de 790 000 pertes estimées, l'armée russe est épuisée. En Ukraine, ses troupes peinent à prendre Pokrovsk depuis neuf mois, perdant plus de 1 000 hommes par jour. Sa force aérienne évite de s'aventurer dans l'espace aérien ukrainien.

Les services de renseignement occidentaux divergent sur le temps nécessaire à la Russie pour reconstituer son armée : l'Amérique parle d'une décennie, la Norvège de cinq à dix ans "au plus tôt", l'Estonie de trois à cinq ans seulement. L'économie russe, avec une inflation obstinément au-dessus de 10% malgré un taux directeur à 21%, pose également des limites.

🤔 Des scénarios d'attaque différenciés

Une grande guerre conventionnelle contre l'OTAN semble hors de portée à moyen terme. En revanche, les analystes s'inquiètent d'actions plus limitées : une incursion territoriale restreinte visant à diviser l'Alliance, ou des opérations hybrides comme des cyber-attaques, des opérations d'influence et des sabotages.

"Pour un conflit localisé, ils n'ont pas besoin de toutes les troupes disponibles d'Ukraine", avertit Hanno Pevkur, ministre estonien de la Défense. La Russie pourrait déplacer 50 000 soldats vers sa frontière avec l'Estonie sans impact majeur sur la guerre actuelle.

🏰 L'Europe renforce sa défense, mais reste vulnérable

Face à cette menace, l'Europe augmente ses dépenses militaires. Hors États-Unis, les pays de l'OTAN ont accru leurs budgets défense de 68 milliards de dollars (19%) en 2022-2023. Mais les divisions persistent, et l'Europe reste dépendante des capacités américaines pour le ciblage à longue distance et la coordination aérienne.

Si Donald Trump devait réduire le soutien américain, ou si l'Amérique était distraite par Taiwan, les calculs de Poutine pourraient changer radicalement.

Le risque immédiat d'une grande guerre reste faible. Mais comme le rappelle le renseignement suédois, "il est important de souligner que le leadership russe prend des décisions basées sur sa propre logique et sa propre évaluation" – une logique qui a déjà conduit à cinq guerres en 25 ans de pouvoir poutinien.

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par Jules

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